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Cuivreux post-consommation
L'été de tous les dangers
Posté par : Christophe Véron 18.07.2022 à 10h35
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cet été est particulièrement chaud pour le métal rouge qui voit son cours sur le LME naviguer sur des eaux de plus en plus agitées.
La semaine dernière a été particulièrement rude, avec un cours lowest tombé sous la barre des 7000 dollars, à 6955 dollars, son plus bas depuis novembre 2020. L’annonce d’un plan de soutien à l’immobilier en Chine a toutefois permis de corriger les excès baissiers. Le métal rouge attaquait cette semaine sur une note plus positive. La baisse hebdomadaire reste toutefois relativement conséquente puisqu’elle atteint près de 300 euros.
Les observateurs les plus avisés auront noté avec intérêt que la forte baisse de la semaine dernière n’a pas incité les acheteurs à se retirer du marché, bien au contraire. Un certain nombre d’entre eux ont profité de la panique de certains vendeurs pour faire quelques emplettes à bon compte. « C’est plutôt une bonne nouvelle car cela signifie que les consommateurs ont faim et relativement confiance pour le reste de l’année », a réagi un négociant. De fait, les décotes ne reculent pas, au contraire. Assez logiquement, la baisse des cours se solde par la hausse des pourcentages payés. Il en va ainsi de la grenaille N°2 qui repasse les 94 % du lowest LME (LLME) départ chantiers par 25 tonnes. Une performance qui doit évidemment beaucoup à la grande exportation encore très présente. Même chose pour le cuivre mêlé payé entre 89 % et 90 %, soit 0,5 % de mieux qu’il y a une semaine. Du reste, les tonnages échangés sont assez faibles. En effet, quel que soit le type de cuivreux, le prix moyen d’achat est encore trop souvent supérieur au prix proposé par les acheteurs. La réticence des vendeurs est d’autant plus compréhensible que les trésoreries sont confortables.