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Cuivreux post-consommation

Léthargiques

Posté par : Christophe Véron 11.07.2022 à 10h20

La chose aura été laborieuse… Malgré des pressions baissières constantes, le cuivre est parvenu à freiner sa longue descente aux enfers, se stabilisant au début de cette semaine un peu au-dessus des 7400 euros. Du reste, le palier atteint semble encore extrêmement fragile.

Côté consommateurs, la proximité des vacances d’été, avec leur lot de fermetures d’usines, de clients en congés et de travaux de maintenance, n’incite pas à une grande frénésie d’achats.

C’est en l’occurrence une bonne chose dans la mesure où la collecte est elle-même entrée en léthargie. « Il y a un véritable coup d’arrêt des entrées sur chantiers », confirmait récemment un opérateur. Un constat dressé par nombre de ses confrères un peu partout en Europe.

Sur les marchés export, on ne peut pas non plus dire que soit la grande excitation. La plupart des traders internationaux se font d’autant plus discrets qu’ils ne sont pas vraiment sollicités par leurs clients finaux. Le constat vaut notamment pour l’Asie, et tout particulièrement la Chine, où la montée en charge des cas de Covid impacte négativement l’activité économique, donc la consommation de métaux.

Autre sujet d’inquiétude : la brutalité de la baisse du cuivre, « toujours susceptible de déboucher sur des réceptions dont la sévérité est proportionnelle à l’ampleur de la dégringolade », suggère un marchand. De fait, certains de ses confrères signalent un nombre de ‘claims’ en hausse significative par rapport au mois dernier.

Pour l’heure, et sur la base d’un lowest LME (LLME) à 7450 euros, le Milberry peine à passer la barre des 7300 euros, la dépose vaut 7100/7150 euros. Compter un petit 7000 euros pour de la grenaille N°2, valorisant du câble 42 % à 2600 euros, en moyenne. Le cuivre mêlé 96 % vaut 6650 euros départ. Le laiton mêlé vaut pour sa part 4350 euros, le bronze ordinaire 6380 euros.