Ferrailles Suède Europe
Ferrailles : les parapluies... pas les ombrelles
Posté par : Christophe Véron 02.07.2020
On a beau savoir que derrière chaque nuage se cache le ciel bleu, l’accumulation de ceux-ci n’en finit pas de faire de l’ombre au marché des ferrailles.
Après deux mois de statu quo, le marché suédois, traditionnellement considéré comme un bon indicateur, est venu doucher les derniers espoirs d’une reconduction des prix partout ailleurs en Europe. En annonçant grosso modo une baisse de 10 euros, les Suédois donnent le la de ce que devraient être a minima les reculs enregistrés dès le début juillet. Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement ? La collecte sur les chantiers a beau être très en-dessous de ses niveaux habituels, elle est encore bien supérieure aux besoins exprimés par les sidérurgistes, chez qui les taux d’utilisation des capacités de production oscillent le plus souvent entre 30 et 50 %.
Où que l’on se tourne de par le monde, les prix des ferrailles s’inscrivent donc en baisse. D’aucuns constatent que les stocks s’accumulent et vont forcément continuer à faire pression sur les prix. Parallèlement, côté sidérurgistes, on cherche encore le ciel bleu entre les nuages. Pour le moment, l’heure est aux coups de rabot sur les prix des produits longs. Partout le secteur du bâtiment va mal. Résultat : les prix des produits longs baissent ; entre 15 et 25 euros la tonne pour le rond à béton. Si certains justifient cette érosion par le recul des ferrailles, d’autres l’expliquent par le désintérêt des consommateurs finaux. Le fait est que les stocks de produits sidérurgiques s’accumulent dangereusement et douchent sévèrement les espoirs d’une remontée des prix.
L’heure est donc aux parapluies, pas aux ombrelles.