HydroPRS supercritique Licella
Recyclage chimique des plastiques
Mura Technology, partenaire de Dow
Posté par : Christine Lairy 27.04.2021 à 14h40
Recycler tous les déchets plastiques, y compris les plus complexes comme les films souples multicouches le plus souvent envoyés à l’incinération ou à l’enfouissement… on en rêvait, et plusieurs sociétés sont aujourd’hui capables de le faire.
Basée outre-Manche, Mura Technology est l’une d’entre elles : avec sa technologie HydroPRS (pour Hydrothermal Plastic Recycling Solution), basée sur la solution Cat-HTR de l’Australien Licella, elle utilise la vapeur d’eau supercritique comme solvant pour transformer les plastiques en huiles de pyrolyse qui peuvent entrer dans la production de nouveaux polymères, aux propriétés identiques à celles des plastiques vierges… qui plus est aptes au contact alimentaire.
Cerise sur le gâteau : par rapport à l’incinération, la technologie HydroPRS devrait permettre d’économiser environ 1,5 tonne de CO2 par tonne de plastique recyclé, estime son développeur.
Avec autant d’atouts, inutile de préciser que cette technologie a déjà séduit plusieurs partenaires, dont KBR (services d’ingénierie) ou Igus GmbH (plastiques industriels).
Le dernier en date est le géant américain de la chimie Dow qui, dans un accord annoncé le 22 avril 2021, s’est associé à Mura Technology pour accélérer l’industrialisation du processus, en offrant son soutien financier, mais aussi des débouchés aux matières premières qui seront produites à partir de ce processus.
Un chantier en cours
Car les choses avancent vite désormais sur le terrain : un premier site fonctionnant à partir de la technologie HydroPRS est effectivement en cours de construction à Teesside, au Royaume-Uni. A terme, quatre lignes de recyclage y traiteront 80.000 tonnes par an de déchets plastiques. La première ligne sera opérationnelle en 2022, elle aura une capacité de recyclage de 20.000 tonnes par an.
Dans le communiqué accompagnant l’annonce du partenariat avec Dow, Mura Technology a également annoncé le développement de nouvelles usines de recyclage chimique en Allemagne et aux Etats-Unis dans les cinq prochaines années, ainsi que sur les marchés asiatiques. In fine, d’ici à 2025, l’objectif est d’atteindre une capacité de recyclage d’un million de tonnes par an dans le monde.