retraite ambassadeur recyclage
Les jeunes retraités à très haut potentiel doivent être sollicités
Posté par : Christophe Véron 01.04.2022 à 15h15
Chacun le sait, il y a dans la vie des opportunités qu’il faut savoir saisir… Dans un monde en constante mutation, où la raison du plus fort — à tout le moins celui qui fait croire à la majorité qu’il l’est — finit toujours par l’emporter, il faut se donner les moyens de gagner. L’évolution géopolitique et stratégique de ces derniers mois va très probablement entraîner une profonde mutation de nos modèles économiques.
Le phénomène de la mondialisation des échanges a très probablement atteint son maximum. La pandémie de Covid, et plus récemment, l’attaque russe contre l’Ukraine ont fait voler en éclats ce que d’aucuns voyaient comme un modèle économique universel basé sur l’interdépendance et le libre-échange. Les choses ont ainsi bien changé. La Chine opère déjà son repli sur elle-même. L’Europe est désormais convaincue de sa dépendance systémique en matières premières minérales, agricoles, énergétiques, avec toutes les conséquences sur son industrie, et elle mesure la nécessité de préserver ses savoir-faire, ses ressources et ce qui reste de son tissu industriel.
Il y a tout juste un an, nous faisons notre Une sur la pénurie de matières premières en titrant ‘Les recycleurs appelés à la rescousse’. Cette évidence crève aujourd’hui les yeux. Le message a pourtant bien du mal à passer. Car aujourd’hui, plus que jamais, tout est affaire d’entregent et de communication. Le ‘moment’ des recycleurs est pourtant venu. L’indépendance et la compétitivité de l’Europe se feront avec eux et non contre eux.
Pour défendre leur cause, les recycleurs ont besoin d’ambassadeurs à la hauteur des enjeux, connaissant les métiers du recyclage, rompus aux négociations au plus haut niveau, et surtout capables, grâce à une expérience professionnelle multi-sectorielle, d’embrasser toutes les problématiques des filières industrielles et commerciales, afin de les inscrire dans une vision d’avenir faisant consensus. Des ambassadeurs capables aussi bien de parler le langage d’un responsable d’agence que celui d’un chef de cabinet, d’échanger avec le président d’un groupe industriel ou un fonctionnaire européen. Des ambassadeurs qui disposent de temps et de moyens, concentrés sur leur objectif. Bref, des ‘spécimens’ rares, très rares. Mais qui existent. D’aucuns songent ainsi au directeur général d’un grand groupe français récemment absorbé par un autre, à qui certains souhaitent « une bonne retraite ». Il serait pourtant intéressant de lui en parler. Il y a des opportunités dans la vie…