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François Excoffier, candidat à la présidence de Federec
Posté par : Martine Chartier 14.09.2020
François Excoffier, dirigeant de l’entreprise Excoffier Recyclage, président d’honneur de Federec Centre Sud-Est et vice-président régional de la filière métaux non ferreux, a décidé de présenter sa candidature à la présidence de Federec. Comme nous l’indiquions dans notre précédente édition, celle-ci est conditionnée à une modification des statuts fédéraux afin d’ouvrir les candidatures aux adhérents à jour de leur cotisation, et non plus aux seuls membres du conseil d’administration.
Pour quelles raisons présentez-vous votre candidature ?
Plusieurs administrateurs et adhérents ont sollicité ma candidature lors des soubresauts rencontrés par la fédération et le départ du président en exercice.
Après mûre réflexion, j’ai pris la décision de me porter candidat car je pense que Federec a besoin d’être incarnée par quelqu’un de représentatif. Ma société et moi-même sommes la synthèse du métier, pas trop petit pour les gros, pas trop gros pour les petits.
Dans mon entreprise, nous appliquons quasiment toute la transversalité du métier : nous traitons des ferrailles, des métaux et des déchets. J’ai beaucoup entendu qu’il fallait remettre les ferrailles et les métaux au cœur de Federec, c’est un discours que j’entends bien. C’est l’histoire de la ma société.
Le métier a besoin de Federec de même que les entreprises adhérentes et celles qui ne le sont pas. J’appelle ces dernières à nous rejoindre car l’heure est plus grave que ce qu’elles imaginent. Il faudra demain peser encore plus auprès des pouvoirs publics car le monde qui se dessine ne tient pas forcément compte de la réalité de ce que sont les déchets et, surtout, les matières. Une chose est d’avoir de bonnes relations avec les pouvoirs publics, une autre de savoir garder le nord. Certains sujets ont provoqué des crispations, peut-être nécessaires, la ligne d’équilibre est difficile à trouver. On peut passer rapidement du rouge ou vert, l’idée est de rester en orange lorsqu’il y crispation. Au regard de mon expérience politique [il est conseiller général d’Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie, ndlr], je n’ai aucun souci pour aller dans les ministères rencontrer les différents responsables afin d’obtenir des résultats.
Comment envisagez-vous la gouvernance de la fédération ?
Je connais bien la nuance entre diriger et présider. Pour bien présider, je compte m’appuyer sur les présidents de branches et les présidents de régions qui ont toujours eu une gestion honorable. Les régions sont les meilleurs commerciaux de la fédération. Le pouvoir centralisateur discute des grands enjeux stratégiques. Les régions forment le lien et la proximité, ce que demandent les récupérateurs. La fédération est née du regroupement des régions. Pour faire vivre un arbre, les branches sont nécessaires et les racines indispensables.
J’ai horreur des confusions. Le directeur général va diriger, le président, présider. Se concentrer sur les gros enjeux, y consacrer le temps nécessaire. Mon idée est d’être plus collaboratif : chacun des élus, présidents de branches, trésoriers, etc., se doit d’assurer ses responsabilités,. Nous devons atteindre une démocratie participative ! Sans oublier de rappeler qu’au sein des matières en général, les ferrailles et les métaux pèsent tout particulièrement.
Quelques projets d’ores-et-déjà ?
Un nouveau mandat sera l’occasion de rediscuter des axes stratégiques.
La formation professionnelle figure parmi les sujets que je souhaiterais que nous abordions pour démontrer les avantages à en retirer. Nous pourrions réétudier l’idée de centre technique que j’avais proposée à Pascal Sécula et à Jean-Philippe Carpentier. Nous comptons plusieurs fabricants de matériels destinés au recyclage en France, nous pourrions les regrouper pour donner un élan français à la profession. Nous disposons d’un savoir-faire intéressant.
Le coronavirus nous a appris à communiquer différemment. Même si j’aime beaucoup la saveur des bourses à l’ancienne, j’aimerais développer la tenue de visioconférences avec les acteurs du métier très régulièrement.
Je sens le poids des responsabilités qui vont m’obliger à faire des sacrifices. Je pense conjuguer la simplicité des contacts et l’absence de problème d’ego.