Enrobé recyclé pour la D547
+Dans l’Eure, la D547 entre Lignerolles et Coudres a bénéficié d’une réfection incluant le recyclage de l’ancien enrobé. Le chantier, mené par Eiffage, a permis d’économiser 6 500 tonnes de matériaux. Le recyclage des matériaux routiers, bien que maîtrisé depuis plusieurs décennies, reste rare en France. Permettant de concilier performance technique, réduction de l’empreinte carbone et maîtrise des coûts, il intéresse de plus en plus de collectivités.
Eastman : résultats solides au premier trimestre 2025
+Eastman a dévoilé des résultats robustes pour le premier trimestre 2025, avec un bénéfice ajusté par action en hausse de 19 % sur un an, qui correspond aux prévisions. Malgré un chiffre d’affaires global en léger recul (-1 %), la marge EBIT ajustée a progressé de 170 points de base. Dans le communiqué publié par l’entreprise, il est précisé que l’usine de méthanolyse située à Kingsport (Tennessee) a « réalisé ses meilleures performances de production à ce jour ». Dans cette usine de recyclage chimique, Eastman applique sa technologie de dépolymérisation du PET. La mention de Kingsport dans les résultats de la société confirme que le recyclage chimique contribue aux résultats financiers positifs enregistrés au T1 2025.
Appel d’offres EcoDDS
Déchets chimiques
+L’éco-organisme EcoDDS a lancé un nouvel appel d’offres pour la collecte, le tri, le traitement et le transport des déchets diffus spécifiques (DDS). Il porte sur 17 départements en Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Réparti en cinq marchés, cet appel d’offres couvre la période 2026-2027. Les opérateurs intéressés peuvent se manifester par mail auprès d’EcoDDS ou consulter le site web.
Tri-O Greenwishes renforce sa présence dans le Sud
+Le groupe Tri-O Greenwishes, qui se définit comme la seule « conciergerie du recyclage » en France, a fait l’acquisition de B&P Environnement, une entreprise marseillaise qui compte 55 salariés pour un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros. Objectif : renforcer l’ancrage territorial du groupe dans le Sud. Trio-Greenwishes est une entreprise de services spécialisée dans la gestion, la revalorisation et le recyclage des déchets pour les entreprises, qui revendique de s’appuyer exclusivement sur des recycleurs français.
Samta investit 70 M$ à Kénitra (Maroc)
+Le groupe indien Samta investit 70 millions de dollars dans un complexe de recyclage des métaux non-ferreux à Kénitra, au Maroc. Prévu pour 2026, le site générera 400 emplois et traitera 46 000 tonnes de déchets par an (aluminium et cuivre).
Krys structure son offre avec l’acquisition de Seecly
+Dans une logique de montée en puissance de son modèle d’économie circulaire, Krys Group a annoncé l’acquisition de Seecly, acteur de la seconde main optique. Déjà engagé dans la collecte et le recyclage, l’opticien a récupéré plus d’un million de montures en 2024 avec l’aide de TerraCycle. Cette nouvelle acquisition permettra de développer à grande échelle une solution de reconditionnement, re-certification et revente de montures.
Mode et fréquence de collecte : l'ECPI décide
+A la suite d’une affaire dans les Deux-Sèvres, le Tribunal administratif de Poitiers a précisé les contours des pouvoirs du maire en matière de gestion des déchets. Même quand le maire conserve son pouvoir de police spéciale, il ne peut décider du mode ni de la fréquence des collectes. Ces décisions relèvent de l’ECPI, seul compétent pour organiser le service public de collecte.
Reju implante son premier site aux Pays-Bas
Textiles
+La start-up française Reju va installer sa première usine de recyclage textile à grande échelle aux Pays-Bas, sur le site industriel de Chemelot, à Sittard-Geleen. Baptisé « Regeneration Hub One », ce site traitera jusqu’à 300 000 articles textiles par an pour produire 50 000 tonnes de rBHET, un intermédiaire chimique destiné à générer une fibre recyclée appelée « Reju Polyester ». L’empreinte carbone de ce polyester est réduit de moitié par rapport à sa version vierge. Prévu pour 2028, ce projet soutenu par l’Etat néerlandais ambitionne de démontrer la faisabilité d’un recyclage textile à grande échelle en Europe.
Trophées Valobat 2025 : récompenser l’exemplarité
+Le 22 mai, à la Maison de la Chimie, l’éco-organisme Valobat a dévoilé les lauréats de la première édition de ses Trophées, qui mettent à l’honneur les démarches innovantes de tri, de valorisation et de réemploi sur les chantiers. Près de 40 candidatures ont été évaluées en fonction de leur impact environnemental, leur caractère innovant et l’implication des acteurs. Cinq prix ont été décernés, dont le Grand Prix à la réhabilitation du programme « Pinard » à Paris, salué pour son recours massif au réemploi des matériaux. Parmi les autres lauréats : la rénovation des logements « Petit Pont » à Vaulx-en-Velin (tri exemplaire) et la construction d’une résidence étudiante « Porte des Alpes » à Bron (valorisation exemplaire). Dans la catégorie tri, un coup de cœur a également été décerné à la démolition de plusieurs bâtiments du CHU de Rennes.
PMCB : une app pour demander l’enlèvement des bennes
+L’éditeur de logiciels Kerlog prépare la mise en ligne, au mois de juin, d’une application mobile qui permettra aux acteurs du BTP de demander l’enlèvement de bennes et contenants sur les chantiers. Les demandes formulées sur l’application, baptisée Eco-PcBTP, seront automatiquement transmises à des prestataires de collecte. Pour assurer le suivi complet du traitement des déchets, Eco-PcBTP est en lien avec Trackdéchets et le RNDTS.
ABB Electrification et Envie Rhône-Alpes lauréats
+La première filière de reconditionnement des bornes de recharge pour véhicules électriques va voir le jour en France. A l’issue d’un appel d’offres lancé par l’éco-organisme Ecosystem, le marché a été attribué à ABB Electrification, leader mondial de la distribution électrique et de la gestion de l’énergie, et Envie Rhône-Alpes, acteur historique de l’économie sociale et solidaire. Cet appel à projets « réemploi » vise à remettre en service 350 bornes Terra AC Wallbox chaque année. Cette initiative permettra d’éviter une tonne de déchets électroniques par an et de réduire d’environ 75 % les émissions de CO2 liées à leur fabrication. Elle sera aussi l’occasion de former jusqu’à quatre personnes en insertion professionnelle. ABB Electrification assurera la collecte des bornes, tandis qu’Envie Rhône-Alpes se chargera de les remettre à neuf selon les standards du constructeur. « Ce projet pilote a vocation à se développer et à s’appliquer dans d’autres régions françaises », précise Ecosystem.
Automobile : partenariat franco-luxembourgeois
+Foyer Assurances et le Groupe GPA viennent de sceller un partenariat inédit autour du recyclage automobile. Ce rapprochement marque une première pour chacun des deux acteurs : pour Foyer, il s’agit de proposer pour la première fois au Luxembourg des pièces de réemploi à ses assurés, et pour GPA, leader français du recyclage automobile, c’est le début d’un développement à l’international. Les véhicules accidentés déclarés en perte totale au Luxembourg seront désormais envoyés sur les sites de GPA en France (Livron-sur-Drôme et bientôt Pont-Sainte-Maxence) pour y être démantelés. Les pièces encore fonctionnelles seront récupérées, contrôlées, puis réutilisées pour réparer les véhicules des assurés Foyer, dans une logique de circuit court et durable. Les 300 employés de GPA, répartis sur trois sites, traitent chaque année 34.000 véhicules et valorisent 99,7 % de la masse des véhicules hors d’usage. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros en 2024.
Textiles : Circ annonce un investissement de 450 millions d'euros en France
+Circ, entreprise américaine pionnière du recyclage textile, a annoncé l’implantation à Saint-Avold (Moselle) de la première usine au monde dédiée au recyclage des textiles en polycoton. Ce projet d’envergure a été officialisé lors du salon Choose France. Dotée d’une technologie hydrothermale brevetée, cette installation transformera jusqu’à 70.000 tonnes de textiles usagés par an (post-consommation ou post-industriel) en matières premières recyclées de haute qualité. Dans le détail, l’usine produira 45.000 tonnes de fibres cellulosiques et 25.000 tonnes de polyester régénéré par an. La mise en service de cette usine, qui représente un investissement de 450 millions d’euros, est prévue pour 2028 sur la plateforme chimique Chemesis. Circ confirme son ambition mondiale après avoir levé 25 millions de dollars en 2025. Son site mosellan servira de modèle pour d’autres projets en Amérique du Nord et en Asie.
Intégrer davantage de MPR
+L’entreprise sud-coréen SK Chemicals vient de signer un protocole d’accord avec LH Plus, principal fabricant malaisien d’ustensiles de cuisine, pour améliorer l’intégration de matériaux durables dans la fabrication de contenants alimentaires. Dans le cadre de ce partenariat, SK Chemicals fournira, d’ici 2027, jusqu’à 2.000 tonnes de SKYPET CR, un PET recyclé chimiquement à partir de déchets. La matière première permettra de produire environ 100 millions de bouteilles d’un litre. SKYPET CR offre les mêmes performances que le plastique vierge. L’accord prévoit aussi le développement conjoint de nouveaux produits, de manière à renforcer la présence de solutions recyclées dans l’industrie de la cuisine en Asie du Sud-Est.
Textiles : un nouvel investissement annoncé
+Circ, entreprise américaine pionnière du recyclage textile, a annoncé l’implantation à Saint-Avold (Moselle) de la première usine au monde dédiée au recyclage des textiles en polycoton. Ce projet d’envergure a été officialisé lors du salon Choose France. Dotée d’une technologie hydrothermale brevetée, cette installation transformera jusqu’à 70.000 tonnes de textiles usagés par an (post-consommation ou post-industriel) en matières premières recyclées de haute qualité. Dans le détail, l’usine produira 45.000 tonnes de fibres cellulosiques et 25.000 tonnes de polyester régénéré par an. La mise en service de cette usine, qui représente un investissement de 450 millions d’euros, est prévue pour 2028 sur la plateforme chimique Chemesis. Circ confirme son ambition mondiale après avoir levé 25 millions de dollars en 2025. Son site mosellan servira de modèle pour d’autres projets en Amérique du Nord et en Asie.
Phase de lancement de l’UVE d’Ivry-sur-Seine
+A partir du 10 juin, la nouvelle unité de valorisation énergétique (UVE) d’Ivry-sur-Seine entame des opérations techniques de « chasse vapeur », une phase essentielle qui consiste à injecter de la vapeur à haute pression dans les chaudières et tuyauteries pour les nettoyer en profondeur. Ces opérations s’inscrivent dans la montée en puissance progressive de l’installation, dont la mise en service est prévue pour la fin d’année.
Un nouvel élan pour la filière matelas
+Ecomaison collecte chaque année quatre millions de matelas en France et traite 66.000 tonnes de métal, mousse, latex, laine et textile pour recyclage ou valorisation énergétique. En partenariat avec Ikea et Ecomaison, RetourMat a inauguré un nouveau site de recyclage de matelas à La Cavalerie, dans l’Aveyron. Ce site doit permettre de renforcer la filière française de recyclage grâce à sa capacité de 750.000 matelas par an, soit 13.000 tonnes de matériaux (mousse, acier, textile). Grâce à une technologie de démantèlement avancée, 80 % des matériaux collectés seront recyclés ou réemployés. Une partie de la mousse récupérée sera réinjectée dans une gamme de matelas d’Ikea comprenant 80 % de matériaux recyclés.
Une technologie de recyclage parmi les finalistes
Young Inventors Prize 2025
+L’Office européen des brevets a récemment dévoilé les noms des dix finalistes du Young Inventors Prize (Prix des jeunes inventeurs), un concours qui récompense les innovateurs de moins de 30 ans dans les domaines de la durabilité, de la santé et de l’industrie. La chimiste franco-américain Marie Perrin, 28 ans, figure parmi les finalistes pour son innovation REEcover. Cette technologie permet de recycler l’europium, une terre rare essentielle aux écrans LED, à partir de déchets d’ampoules usagées. Contrairement aux procédés traditionnels, complexes et polluants, REEcover repose sur une séparation liquide-solide utilisant des molécules soufrées, les tetrathiotungstates, capables d’isoler l’europium avec une sélectivité inédite. Le procédé affiche des performances remarquables, avec un taux de récupération de 98 % et une efficacité de séparation bien supérieure aux méthodes actuelles. Lauréate d’un brevet et cofondatrice de la start-up REEcover, Marie Perrin vise désormais l’industrialisation de sa technologie.
Le coût du projet Cigéo revu à la hausse
Déchets nucléaires
+Le projet Cigéo, centre d’enfouissement des déchets nucléaires à Buse, pourrait coûter entre 26,1 et 37,5 milliards d’euros selon la nouvelle évaluation de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs. A 500 mètres sous terre, ce centre doit accueillir 83.000 m3 de déchets hautement radioactifs sur une période de 150 ans. Sa mise en service, initialement prévue entre 2035 et 2040, est repoussée à 2050. La hausse des coûts s’explique par une fiscalité incertaine et des ajustements techniques visant à densifier le stockage. Le chiffrage exclut toutefois les déchets issus de futurs EPR prévus dans le cadre de la relance du nucléaire. L’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire est attendu d’ici 2026, avant une possible autorisation de lancement des travaux en 2028.
6.700 tonnes collectées en 2024
Tri textile
+A Chanteloup-les-Vignes, le centre de tri textile du Relais Val de Seine traite chaque jour 20 tonnes de vêtements collectés dans les Yvelines, les Hauts-de-Seine et le Val-d’Oise. L’entreprise emploie 170 personnes, dont 120 en insertion professionnelle. Depuis 1994, ce dispositif a permis 3.000 retours à l’emploi durable. En 2024, la collecte a atteint 6.700 tonnes et entraîné de nouveaux recrutements. Les vêtements triés sont revendus en friperie, réparés ou transformés. Seuls 3 % sont mis au rebut. Un agrandissement du site est prévu d’ici à la fin de l’année pour suivre le rythme de croissance.