Campine broyeur plomb
Deux broyeurs français pour Campine
Publi-rédactionnel
Posté par : Juliette Ulmann 27.02.2024 à 15h30
Acteur belge du recyclage et de l’économie circulaire, Campine a fait l’acquisition, en juillet 2022, de trois sites français dans le cadre du redressement judiciaire de Recylex. Deux de ces sites sont des usines de recyclage de batteries au plomb : la première est située à Escaudœuvres (près de Cambrai) et la seconde à Arnas (près de Lyon). Ensemble, elles regroupent 60 salariés et disposent d’une capacité de recyclage de 113.000 tonnes de batteries au plomb et de 11.000 tonnes de polypropylène. Ces deux broyeurs français viennent s’ajouter à l’usine historique de Beerse (en Belgique).
Une nouvelle stratégie industrielle
Ce « grand pas » pour l’entreprise, selon les mots de son CEO Wim De Vos, est la manifestation d’une nouvelle stratégie industrielle. L’opportunité de racheter les broyeurs de Recylex s’est en effet présentée alors que Campine cherchait à améliorer son taux de recyclage. Dans le respect des obligations de recyclage, l’entreprise traite l’intégralité des batteries au plomb usagées. Le processus comprend les étapes suivantes : passage des batteries au broyeur, récupération du polypropylène (valorisé sous forme de polypropylène recyclé), envoi des autres fractions au four et récupération du plomb, et enfin raffinage de l’antimoine (utilisé pour ses propriétés ignifuges dans des polymères).
Grâce à ses deux nouvelles usines françaises, au nord et dans le quart sud-est de la France, Campine élargit sa zone de chalandise. Elle accède non seulement au marché français mais aussi à des marchés frontaliers comme l’Italie et la Suisse. Le traitement des batteries au plomb est l’activité principale de Campine : l’approvisionnement de ses trois usines est donc une priorité pour la société, qui cherche à nouer des partenariats sur le long terme.
Présence, disponibilité et réactivité
L’entreprise belge, cotée sur Euronext à Bruxelles, met tout en œuvre pour maintenir les relations avec les fournisseurs, prestataires et clients existants.
L’équipe commerciale a été renforcée par le recrutement de deux acheteurs, un pour l’usine d’Escaudœuvres et un pour celle de Villefranche-sur-Saône. Une autre commerciale est rattachée à l’usine belge de Beerse. Les commerciaux se déplacent pour rencontrer les fournisseurs. L’existence d’un responsable d’approvisionnement dédié à chaque site solidifie le lien avec les fournisseurs, qui disposent ainsi d’un point de contact central. Toute l’équipe assure une présence sur le terrain et un service commercial de qualité qui comprend un suivi administratif méticuleux, des enlèvements rapides et une sécurité de paiement. Les mots d’ordre sont la disponibilité, la réactivité et le maintien de la continuité commerciale.
Investir pour s’améliorer
L’acquisition des broyeurs sera suivie d’investissements de plusieurs millions d’euros pour améliorer la performance des sites et la qualité des produits. Au total, ce sont 8 à 10 millions d’euros qui seront réinjectés dans les sites de Campine au cours des quatre prochaines années. Le déficit d’investissement lié aux difficultés de Recylex sera ainsi comblé par une amélioration des outils et l’introduction de nouvelles technologies.
Qualité et sécurité
Les acteurs du recyclage sont tous touchés par le fléau que représentent les batteries au lithium. Leur présence, dans le flux de batteries au plomb, représente un risque d’incendie. Ce risque peut apparaître à n’importe quel moment, y compris pendant le chargement d’un camion avant transport, au cours du transport ou au moment du déchargement dans la zone de stockage. Après l’étape de transport, il existe un risque de départ de feu dans la zone de stockage. Enfin, le passage d’une batterie au lithium dans un broyeur est susceptible de mener à une explosion.
Pour limiter au maximum les risques, Campine agit à différents niveaux. Le risque lié aux batteries au lithium étant rencontré dans tout le secteur du recyclage, l’un des éléments clés pour le combattre est la sensibilisation. La formation des opérateurs est assurée notamment au travers d’affichages et pendant les visites aux fournisseurs. L’essentiel, pour éviter l’arrivée de ces indésirables sur les sites de broyage, est de former les équipiers à la reconnaissance des batteries au lithium. Faire de la sensibilisation en amont, auprès des fournisseurs, est une étape incontournable car le risque est encore plus élevé quand les batteries au lithium arrivent sur site. Si tel est le cas, des caméras thermiques sont placées sur site afin de détecter au plus vite les départs de feu. En cas de doute sur la composition d’une batterie, l’équipe commerciale est toujours disponible pour répondre aux questions.