tri cinq flux biodéchets collecte sélective
Déchets de la restauration
Le SNARR et la FEB mettent les pieds dans le plat
Posté par : Christophe Véron 18.02.2022 à 15h15
Le Syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide (Snarr) et la Fédération des Entreprises de Boulangerie/ Pâtisserie (Feb) ont fait leurs comptes. Leurs enseignes adhérentes ont déployé le tri 5 flux sur l’intégralité de leur parc disposant de la consommation sur place, et 73 % d’entre elles ont mis en place la collecte sélective sur plus de 80 % de leur réseau.
Si ces chiffres vont dans le bon sens, il ne sont pas à la hauteur des attentes de ministère de la Transition écologique qui exigeait la conformité au décret du tri 5 flux et biodéchets sur l’intégralité des réseaux au 1er janvier 2022.
Pour les deux instances professionnelles, la non-atteinte des objectifs est à mettre sur le compte de la faible mobilisation de l’ensemble des parties prenantes, principalement les collectivités, les centres commerciaux et les bailleurs.
« Des difficultés importantes persistent pour relever totalement le défi. Lever ces difficultés du dernier kilomètre nécessite plus d’implication de la part des collectivités locales en faveur d’une généralisation du tri sélectif et de la collecte, un investissement fort de certains centres commerciaux et bailleurs afin de donner accès à leurs sites aux prestataires de collecte, des efforts de communication pour que nos clients maîtrisent davantage les gestes de tri », expliquent le Snarr et la Feb qui, dans un courrier adressé à Barbara Pompili, « appellent l’ensemble des parties prenantes à œuvrer pour des solutions pérennes, à travers des projets pour chacun de nos territoires, permettant de parachever ces ambitions environnementales majeures. »
Pour mémoire, le dispositif de tri 5 flux prévoit entre autres que les déchets en papier/carton, métal, plastique, verre et bois soient collectés dans des poubelles dédiées et valorisés, ainsi que les biodéchets.
Les boîtes en polystyrène expansé, de type boîtes à kebab, sont définitivement interdites. Tout comme les pailles, les piques à steak, les couvercles à verre jetables, les assiettes, la tolérance pour l’épuisement des stocks s’étant achevée le 1er juillet dernier.
Enfin, la mise en place du réemploi en restauration impose une étape supplémentaire : au 1er janvier 2023, les enseignes de restauration rapide disposant de plus de 20 places assises devront servir leur clientèle dans de la vaisselle réutilisable (lavable donc) dans le cas de repas consommés sur place.