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Déchets d'aluminium et lingots de seconde fusion

Dans le rouge

Posté par : Christophe Véron 13.06.2022 à 09h40

La tendance est clairement à la baisse sur le marché de l’aluminium. Que ce soit en termes de cours ou de volumes recherchés, les indicateurs passent au rouge sur la plupart des destinations. Une détérioration qui se caractérise notamment par une hausse des décotes et une baisse des primes qui viennent donc amplifier la baisse de près d’une centaine d’euros du cours de référence à Londres. « Les temps ont bien changé. Les usines qui pleuraient il y a encore un mois des profilés AGS, font désormais la fine bouche et révisent à la baisse leurs besoins, faute de commandes », commente un recycleur. « Les reprises directes en usines augmentent plus vite que les ventes de profilés neufs, c’est plutôt mauvais signe », estime une autre source. La prime sur les alu purs est ainsi passée de 300 à 150 euros sur certaines destinations, celle sur les AGS blancs de 250 à 150. S’agissant des profilés couleurs, on passe d’une prime qui allait jusque 50 euros, à une décote de 50. Offset et almélec sont affectés dans des proportions moindres.

Côté affinage, la hausse du lingot DIN 226 vendredi 10 juin a quelque peu surpris les observateurs puisque celui-ci passe de 2300/2400 euros la tonne à 2380/2450. Dans les faits, l’AS9U3 trouve difficilement preneur à 2.200 euros et si les déchets d’affinage apparaissent plus rares, l’approvisionnement des affineries ne soulève pas de réelles difficultés. Parallèlement, côté ventes de lingots, c’est « morne plaine », commentait ce lundi un producteur français. Dans ce contexte, on constate des écarts de prix parfois très significatifs sur les déchets. Encore qu’il faille les relativiser dans la mesure où certaines destinations particulièrement généreuses comme l’Espagne et l’Italie se montrent excessivement sévères en termes de réception.

 

Déchets cuivreux : léthargiques

Le marché du cuivre continue de se chercher. Sur une semaine, son cours lowest LME (LLME) abandonne une centaine d’euros et tire ainsi les conséquences d’un manque de visibilité à court et moyen termes. L’annonce d’un reconfinement de 8 millions de Chinois en tout début de semaine est venue doucher les espoirs des plus optimistes alors que l’Empire du Milieu s’apprête à entrer dans les prochaines semaines dans une période traditionnellement calme du point de vue des affaires.

           Sur le marché des déchets cuivreux, on constate une baisse assez marquée des volumes échangés. Que ce soit à la grande exportation ou pour livraison sur les usines européennes, à de rares exceptions près, l’enthousiasme est loin d’être au rendez-vous chez les consommateurs.

Pour autant, on ne constate pas d’impact significatif sur les décotes. Beaucoup verront là la preuve d’un marché plutôt équilibré. « C’est vrai, la demande n’est pas ‘folichonne’, mais l’offre ne vaut guère mieux ; et avec la baisse des ferrailles, tout porte à croire qu’elle ne va pas s’améliorer dans les semaines à venir », estimait en début de semaine un recycleur français. On note toutefois, sur des destinations très spécifiques, des demandes pressantes de certains consommateurs. Dans ces conditions, on ne s’étonnera pas de la relative stabilité des décotes.

Sur la base d’un LLME à 8900 euros, on peut obtenir jusque 8.750 euros pour du Milberry, 8.600 pour de la dépose, 8.320 pour de la grenaille N°2 et 7.920 euros pour du cuivre mêlé (départ par 25 tonnes). Le câble 42 % vaut un peu plus de 3.120 euros, les câbles D3E un peu plus de 1.900. Compter 5.300 euros pour du laiton mêlé.

 

 

 

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